Que de photos archivées depuis 2006 !
En voici que je n’ai pas vraiment mises en scène. Il s’agit d’ un voyage dans les Cyclades que nous avons effectué en 2009.
Viol là donc un bon exercice de mémoire !
Reprenons dès le début !
C’était le dernier voyage organisé par All-Ways, sous la direction culturelle de Catherine Courtois, docteur en archéologie.
Le titre « Les merveilles des Cyclades et le mythe de l ‘Atlantide » , du 21 mai au 1er juin 2009.
Nos points de chute : Santorin, Paros et Mykonos.
L’archipel des Cyclades est jeté comme une pluie de roches dans la mer grecque. Il s’étire à l’Est des côtes du continent jusqu’aux limites de la Crète,
Il est formé par cinquante six îles de toutes tailles, dont seules vingt quatre sont habitées.
Ces îles sont formées par des fragments du massif montagneux de la Grèce continentale qui se sont détachés au cours des siècles dans les eaux de la Mer Egée, à la suite d’une série de tremblements de terre.
Posées au centre de la Mer Egée, les cinquante six îles des Cyclades doivent leur nom au mot grec «kyklos» qui signifie cercle ; un cercle qu’elles forment sur un diamètre d’environ trois cents kilomètres autour de Délos, l’île sacrée où la mythologie fit naître Apollon.
Habitées dès le cinquième millénaire comme en témoignent les fouilles des archéologues, les Cyclades furent le berceau d’une brillante civilisation qui s’est développée à la fin du IVème millénaire et dans le courant du IIIème, et qui donna naissance à l’art cycladique. Ce dernier est surtout connu pour ses idoles en marbre aux formes abstraites, dépouillées, étonnamment modernes.
Les Cyclades couvrent une superficie d’environ 2500 km2 et comptent une population de 100000 habitants.
Santorin
Après un vol confortable de Bruxelles à Santorin via Athènes, nous apprécions déjà la douceur du climat.
Santorin n’a aucun rapport avec les autres îles des Cyclades.
C’est une île volcanique située à la charnière de deux plaques tectoniques. Son histoire, depuis les temps préhistoriques, fut jalonnée de catastrophes, d’éruptions, de tremblements de terre. Comme celui de 1500 avant J.C. où la moitié de l’île s’effondra lorsque le cratère du volcan sombra laissant une baie à sa place : il s’agit de la «Caldera», aux eaux d’un bleu foncé, qui atteint 400 mètres de profondeur et mesure 11 km de long sur 7 km de large.
Les parois de ce cratère surplombent la mer en à-pic de 200 à 400 mètres de hauteur. Pendant les irruptions successives, l’île fut démantelée en cinq morceaux. Ainsi les îlots de Théra, Thirassia et Aspronissi, qui font partie de l’île originelle, forment un anneau disjoint autour de la baie, tandis qu’au centre de la rade s’élèvent les îlots de Palea et Nea Kameni, résultant d’irruptions ultérieures.
Pas d’harmonie à Santorin. Mais plutôt un paysage déchiré, déchiqueté. Les formes et les couleurs sont dures : masses de terre noires, brunes et rouges, qui se dressent presque en à plomb au-dessus de la mer..
A l’Ouest, les falaises forment un rempart et offrent au visiteur une composition géologique exemplaire où se superposent alternativement pierre ponce, scories, cendres, kaolin.
A l’Est, les versants descendent en pente douce vers les plages de lave noire. Ils ont été façonnés par la main de l’homme : les murets de pierre découpent des terrasses, épousant le moindre pli du terrain.
Aujourd’hui elles sont pour la plupart livrées aux herbes folles et la majorité des paysans complètent leurs revenus avec le tourisme.
L’eau douce est une denrée rare à Santorin, et cela explique la rareté des arbres… Du coup, la composition du sol, le manque de matériaux de construction et surtout la difficulté de les transporter expliquent l’architecture particulière de l’île : maisons troglodytiques creusées dans les rochers. Dans les villages de Santorin il n’y a aucune ligne droite, aucune symétrie, mais en revanche une surabondance de lignes courbes.
Notre première journée (22 mai 2009) commence par la visite de Fira, capitale de l’île, et du musée archéologique.
Fira est à la fois belle et repoussante.
Fira…Un dédale de ruelles piétonnes, de maisons blanches, comme collées les unes aux autres, accrochées au-dessus de la falaise volcanique de 100 mètres de hauteur. Fira jouit d’une situation exceptionnelle sur la Caldeira et les îlots de l’archipel.
Le village accroché à la falaise domine la caldeira et les maisons sont de toute beauté. Revers de la médaille, Fira est très touristique et le village est un centre commercial géant. Et trop, c’est trop !
Au dessous de Fira, se trouve l’ancien port de l’île. C’est ici que débarquent les touristes des paquebots de croisière qui mouillent dans la baie de Santorin.
Une multitude de bateaux navettes font des allers / retours entre les paquebots et le port. Alors autant dire que lorsqu’une croisière s’amuse (à descendre du bateau !), ça bouscule au portillon dans le village de Fira.
Pour aller au port, il faut soit descendre à pied les 588 marches, soit prendre le téléphérique qui part du haut de Fira, soit descendre sur des ânes !
A Fira se trouvent un couvent, le musée archéologique (où sont exposées des figurines cycladiques primitives, des vases provenant de l’ancienne Thira, d’intéressantes représentations dionysiaques), ainsi qu’une multitude d’églises perchées sur la falaise dont celle d’Aghio Minas, et d’Ai Yan.
Tout en marchant nous sommes arrivés devant un très grand édifice blanc doté d’un dôme et d’un minaret.-campanile. Souvent les édifices religieux sont passés de l’état de mosquée à celui d’église. Il s’agit ici de la cathédrale orthodoxe de Fira.
Nous poursuivons par une visite du village de Mesa Gonia, de Pyrgos pour terminer par un domaine viticole, le domaine Boutari.
A la sortie de Kamari, plus précisément dans le village de Mesa Gonia, se trouve la petite église de Panagia Episkopi.
Cette église Byzantine, construite en 1115, est considérée comme l’une des plus anciennes de toute l’île.
Son intérieur, en bois sculpté, est vraiment remarquable, surtout si on songe qu’il date du 12ème siècle !
Direction Pyrgos, village médiéval. La route qui vous y mènera est jalonnée de vignes dont les branches s’enroulent à même le sol, ressemblant à des nids d’oiseaux. N’y voyez aucun effet de style mais un côté purement pratique. Enroulées ainsi, les vignes sont protégées par les vents très forts.
Pyrgos, encore épargné par le tourisme de masse, petit village fortifié situé sur une colline au centre de l’île, a conservé un style moyenâgeux.
Ancienne capitale de l’île avant Fira, le bourg est adossé à une colline tout en marches et escaliers
De la vieille forteresse, à part les ruines, ne reste que le nom du village : Pyrgos qui, en grec, signifie « forteresse ».
Il y a à Pyrgos un nombre incroyable de chapelles dont quelques-unes sont assez vieilles. La plus ancienne est celle de l’Assomption (Théotocaki), bâtie au XIème siècle.
Et d’anciennes habitations
Côté gastronomie, Santorin est surtout réputé pour son vin ; en particulier le vin blanc – le «Nikteri» – produit la nuit d’où son nom. En effet les raisins sont entreposés toute la nuit dans une aire de pressage, pour être foulés le lendemain matin. Le poids des raisins les uns sur les autres leur fait perdre la moitié de leur volume, et c’est uniquement ce jus, récupéré dans une cuve à l’extérieur du pressoir, qui sert à la production de ce fameux vin.
Couleur locale …..
A suivre: Le volcan , Thirassia et Oia.
Pour compléter :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_des_Cyclades
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fira
http://wikitravel.org/en/Santorini
http://www.passeportmonde.com/destinations/europe/grece/santorin1/
http://lesvoyagesetmoi.over-blog.com/2013/11/fira-un-village-capitale.html
http://melindatrips2012.wordpress.com/2013/06/26/episkopi-mesa-gonias/