En route pour Guérande, à nouveau sous la pluie.
Une seule image des marais salants, prise de la voiture car il fait un temps à ne pas mettre un appareil photo dehors.
Les marais salants en quelques chiffres
Ils s’étendent sur une superficie de 2000 ha répartie en deux zones, l’une, autour du Traict du Croisic (la plus vaste) qui s’étend sur les communes de Batz, de Guérande, et de La Turballe.
L’autre zone est située au-delà du coteau guérandais et couvre 350 ha sur les communes de Mesquer, de Saint-Molf et d’Assérac.
Classés depuis 1996, les marais salants constituent un site remarquable du patrimoine mondial.
Aujourd’hui dans les marais salants, nous comptons environ 250 paludiers, qui récoltent 12000 t de sel par an.
Si ce n’est pas le moulin du diable, en voilà un autre photographié après la traversée de la zone des marais salants.
Du côté de la pointe du Castelli, la côte peut être déchiquetée.
Guérande
La ville, située sur un plateau qui domine d’une cinquantaine de mètres la région des marais salants, a gardé son aspect du Moyen Age ; ses remparts sont presque intacts.
On y entre par la porte Saint-Michel.
L’église Saint-Aubain a été élevée aux XIIème et XIIIème siècle et ensuite profondément remaniée au XVème siècle.
Sur le contrefort de droite de la façade, on remarque une curieuse chaire à prêcher extérieure.
Des sculptures de fer évoque l’ancien cimetière qui entourait l’église.
A l’intérieur, la nef, du début de l’art gothique, présente encore quelques parties romanes, en particulier de curieux chapiteaux. Leurs sculptures naïves représentent des scènes de tortures où le Malin préside ricanant aux contorsions des lapidés et des suppliciés.
La grande verrière représente l’Assomption et le couronnement de la Vierge.
L’Assomption est évoquée par la rencontre des Apôtres autour du tombeau vide ; le couronnement, entouré de quatre couronnes d’anges polychromes, a été reconstitué au XVIIIème siècle d’après l’original du XVIème siècle.
Le vitrail du Rosaire (XIXème siècle) est une véritable symphonie en bleu.
Ce petit vitrail en fer de lance serait du XIVème siècle et représente des scènes de la vie de saint Pierre.
Et encore, celui-ci représentant saint Vincent Ferrier de passage à Guérande et guérissant un possédé.
Dans la ville ….
Pointe de Bilgroix
Nous voilà à l’extrémité de la presqu’île de Rhuys. En face Locqmariaquer et la pointe de Kerpenhir.
Et un étrange menhir, la statue de sainte-Anne qui veille sur les marins qui passent par là..
Saint-Gildas de Rhuys
L’histoire de Saint-Gildas-de-Rhuys commence vers 536, lorsque le moine breton Gweltas (Gildas) y fonde un monastère ou une abbaye où il sera enterré en 565.
Cette abbaye (abbatia Sancti Gildasii Ruyensis et Rhuvigiensis), dont les origines remontent au VIème siècle, était située dans une presqu’île de la côte de Vannes, nommée Rhuis (ou Rhuys), et dans la paroisse de Saint-Goustan.
Elle était fondée pour neuf religieux. Son abbé jouissait d’un revenu de six mille francs. Les bâtiments de cette abbaye étaient un moment occupés par des sœurs de la Charité de Saint-Louis. Son église, qui renferme plusieurs anciens monuments et possède de précieuses reliques, est devenue paroissiale.
L’abbaye subit deux raids de Normands, en 914 et surtout en 919. La communauté s’enfuie en emportant les reliques du saint fondateur. L’abbaye Saint-Gildas-de-Rhuys tombe alors en ruine. Geoffroy Ier décide de relever l’abbaye de Rhuys et fait appel au père abbé de Saint-Benoît-sur-Loire.
L’abbaye est reconstruite en 1008 par un moine appelé Félix. Parmi les successeurs les plus en vue de Félix, premier abbé, on trouve le célèbre philosophe Abélard (au XIIème siècle). A partir de 1506, l’abbaye de Rhuys tombe à nouveau en ruine puis est reconstruite après 1653. Sous l’emprise des bénédictins de Saint-Maur, elle est remaniée au XVIIème siècle.
L’abbaye de Saint-Gildas-de-Rhuys est revendue comme bien national en 1789. En 1790, des soldats et des gardes-côtes prennent possession des bâtiments.
Pour compléter :
http://photosfrancecotesouest.eklablog.fr/arzon-pointe-de-bilgroix-c18213715
http://www.nieuwsbronnen.com/camping-manoir-surzur/abbatiale.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_Saint-Gildas_de_Rhuys
http://www.infobretagne.com/abbaye_de_saint-gildas-de-rhuys.htm
http://www.pierre-abelard.com/itin-saint-gildas.htm
Le moulin du diable
http://fmsaph.free.fr/contes/moulin.html
Le moulin de Guérande – Gilles Servat
http://www.youtube.com/watch?gl=BE&v=rQAeTENLiNA
Le bourg de Batz debout sur les marais
Le Croisic tout au bout du grand trait
Sous les veilleurs, les souvenirs m’attendent
Et l’enfance en moi comme un matin
R:
Par-dessus le manteau d’Arlequin
Où les oeillets se fendent sous le sol de Saint-Guénolé
Tournez, tournes les ailes du moulin de Guérande
Sur les grains de mes jours envolés
Sur les grains de mes jours envolés
Chemin de mer pour talus de rochers
Entonnoir de granit écorché
Passaient nos jeux, passaient nos vies gourmandes
Sur le clair sablier de Port-Lin
La mer a fuit l’auge de Saint-Goustan
A l’orée des lents oiseaux distants
Mon père, penché, ramassait des amandes
Des fruits de nacre et des couteaux marins
Sur son balcon allumé de bouquets
Ma grand-mère qui regarde les quais
Et les marais balançant des guirlandes
De bateaux beaux comme des ravins
Des soirs dorés des vieux cars fabuleux
Le soleil dans le pare-brise bleu
Citron brûlant éblouissante offrande
De l’été déjà sur le déclin