Voilà la suite de notre découverte de la flore alpine autour de Grindelwald.
Promenade du jour : de Männlichen (2227 m) à Kleine Scheidegg (2061 m).
P.S. Je n’ai pas répété les commentaires donnés dans le « post » précédent.
Crocus blanc ou crocus printanier ( Crocus albiflorus ou Crocus vernus L.)
Le mot Crocus albiflorus vient du grec Krokos : safran et du latin albiflorus : à fleurs blanches.
On l’appelle aussi Safran des fleuristes, Safran bâtard car il ressemble au véritable Safran
Il peut se rencontrer en larges groupes dans les pelouses de l’étage montagnard à l’étage alpin (jusqu’à 2700 m).
C’est le seul safran et même la seule Iridacée qui, dans les Alpes, dépasse la ceinture des forêts.
Soldanelle des alpes (Soldanella alpina L.)
Primevère hirsute (Primula hirsuta )
De toutes les Primevères des rochers à fleurs rouges, celle-ci est la plus répandue, surtout entre 1600 et 2000 mètres d’altitude. Elle peut descendre à 100 mètres dans les Alpes méridionales et dépasser la ceinture des neiges en Engadine (3200 m) et au Mont Rose (3600m).
Cette primevère pousse par touffes serrées dans les failles rocheuses. Ses fleurs sont très voyantes, d’un rose très foncé. La gorge de la corolle est bien blanche.
Ses feuilles visqueuses qui retiennent prisonniers les insectes maraudeurs, lui ont valu le nom de Primevère visqueuse.
Elle apprécie les terrains siliceux, surtout sur les roches primitives.
Les abeilles viennent y butiner pour recueillir un nectar de haute qualité.
Renoncule alpestre ( Ranunculus alpestris L.)
Inconnue
Ajout 8-08-2013
Cette plante a été identifiée grâce à Franck Le Driant (Voir ci dessous)
L’homogyne des Alpes (Homogyne alpina L. ) est une fleur droite au petit capitule rose. Elle pousse dans les prairies humides et les bois clairs. Ses feuilles sont arrondies et luisantes. A première vue, cette fleur semble être fanée et avoir perdu tous ses pétales…
http://www.florealpes.com/fiche_homogyne.php
Franck Le Driant
06.63.67.92.58 / 04.92.57.12.28
Accompagnateur en Montagne B.E.
Stages et séjours botaniques.
http://www.florealpes.com
http://www.pulsatille.com
Populage des marais (Caltha palustris )
Primevère élevée (Primula elatior L.)
Cette primevère possède des fleurs jaunes à la corolle étalée, groupées en ombelle en haut d’une tige pubescente.
Elle se rencontre dans les sous bois, les prairies fraîches et les talus.
Fréquente entre 200 m et 2100 m.
Tussilage (Tussilago farfara L.)
Les capitules et les feuilles du tussilage peuvent être consommées en infusion ou en salade. Au XVIIIème siècle, le tussilage était prescrit par certains médecins pour soigner l’Asthme et le Coryza. Il fut ensuite prescrit pour résoudre des problèmes d’éruptions cutanées et de teigne. Les feuilles du tussilage apparaissent à la fin de la floraison.
On la trouve jusqu’à 2600 mètres d’altitude.
Appelée par les Grecs Bêkhion, de Bêkhos : toux d’où vient béchique (remède contre la toux).
Tussis : toux en latin et agere : chasser ou ago : je soigne ; c’est à dire je soigne ou je chasse la toux.
Farfarus : farineux, à cause de la blancheur feutrée de la face inférieure des feuilles ; celles-ci sont larges et arrondies en forme de Pas-d’âne (nom vulgaire du Tussilage). Les fleurs apparaissent avant les feuilles d’où l’expression le fils (fleur) avant le père (feuille).
Appelée encore Herbe de Saint Quirin ou Saint Guérin (Saint Jean d’Aulps en Haute Savoie et Sion en Suisse l’honorent chaque année) ou Taconet dans les Alpes.
Anémone soufrée ou Pulsatille soufrée ou Pulsatille à feuilles d’ache (Anemone (Pulsatilla) alpina subsp. apiifolia (Scopoli) )
Une fleur unique, d’un jaune extrêmement lumineux, sur une hampe dressée et couverte de petits poils. La fleur se transforme en pompon soyeux qui ressemblent à des cheveux. Elle est toxique.
C’est une fleur de montagne, présente dans toutes les Alpes, mais également dans le Massif Central – de l’Aubrac au Mont Dore – et dans les Pyrénées. On la trouve entre 1000 m à 2700 m.
La couleur des anémones des Alpes varie en fonction de la nature du terrain. Blanches sur sol calcaire, elle deviennent jaunes (soufrées) sur sol siliceux et acides. C’est ainsi que l’anémone soufrée est souvent considérée comme une sous-espèce de la Pulsatille des Alpes.
Magique de faire de la chimie avec ce genre d’indicateur coloré!
Plantain des alpes (Plantago alpina L.)
Les feuilles de ce plantain sont fines et disposées en rosette basale. Les épis floraux sont portés par des hampes cylindriques, longues et dressées. Ce plantain se rencontre uniquement en altitude (1200 à 2600 m) dans les prairies et les pâturages sur sol assez riche.
Trèfle alpin (Trifolium alpinum L.)
Il est appelé aussi trèfle des Alpes ou réglisse des montagnes ; c’est une petite plante très basse, formant parfois d’importantes touffes. On le rencontre exclusivement en montagne au-dessus de 1000 m d’altitude. Ses fleurs roses sont odorantes, et sa racine sucrée, à goût de réglisse, constitue une petite friandise lors de balades ou de randonnées .
Lotier des alpes (Lotus alpinus DC.)
Le lotier des Alpes possède des feuilles épaisses, presque crassulescentes, des tiges rougeâtres et des fleurs lavées de rouge.
Il est présent sur l’ensemble du territoire alpin dans les éboulis et pelouses alpines, sur sols riches entre 1500 et 2900 m.
Aussi appelé : Pied de poule ou Sabot du petit Jésus
Gentiane des alpes (Gentiana alpina)
La gentiane des Alpes ou Gentiana alpina est une plante des montagnes assez peu répandue que l’on trouve dans les Alpes bien entendu, mais également dans les Pyrénées. Elle fait partie de la famille des Gentianacea.
Plante d’altitude (elle est trouvée dans des pelouses situées entre 2000 et 2600 mètres) elle pousse sur des terrains siliceux et sa floraison intervient durant l’été (juillet-août).
Il ne faut pas la confondre avec la gentiane acaule ou gentiane de Koch (Gentiana acaulis) beaucoup plus répandue. Contrairement à ce que le nom suggère, cette dernière possède une petite tige alors que la gentiane des Alpes en est quasiment dépourvue.
Pour mémoire, nous sommes à environ 2100 m, sur terrain siliceux (présence d’anémones soufrées).
Azalée couchée ou azalée des alpes ou azalée naine ( Loiseleuria procumbens)
On la trouve entre 1500 et 3000 mètres d’altitude
Certains auteurs placent cette espèce dans le genre Kalmia sous le nom Kalmia procumbens.
Le nom du genre Loiseleuria est un hommage à Jean-Louis-Auguste Loiseleur-Deslongchamps (1774-1849).
Anémone fausse renoncule (Anemone ranunculoides L.)
Cette anémone se reconnaît à ses fleurs jaunes qui pourraient la faire passer pour une renoncule.
Elle se rencontre normalement jusqu’à 1500 m. Ici nous sommes en fin de promenade, à 2000 m.
Pour compléter :
http://www.gaiya.ch/flore/l_imagette_jaunes.php
http://www.pbase.com/promeneur/flore_fribourgeoise
http://fr.wikipedia.org/wiki/Flore_des_Alpes
http://randonneessavoie.wordpress.com/2012/02/29/anemone-soufree/
http://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/139513/tab/taxo
http://monerbier.canalblog.com/archives/2013/07/17/27662636.html
http://www.monde-de-lupa.fr/Medicinales/PagesMed/Plantago%20pg/Plantago.html
http://www.monde-de-lupa.fr/Medicinales/PagesMed/Primula%20pg/Primula.html
http://www.snv.jussieu.fr/vie/images_semaine/semaine_2008_10_20/imagesem_2008_10_20.html